In:
Romantisme, PERSEE Program, Vol. 33, No. 121 ( 2003), p. 41-48
Abstract:
Institution culturelle qui s'affiche comme telle par son incontournabilité dans le monde littéraire, la Revue des Deux Mondes pose sur la presse un regard critique. Tout au long du siècle, mais en s'accentuant après les années 1860, ce discours s'intègre, en même temps qu'il en est l'un des fondements, dans un discours conservateur qui stigmatise l'accélération du temps, l'éphémère et la superficialité des choses. Mais, d'un discours général la Revue des Deux Mondes retombe, en 1897-1898, avec l'affaire du droit de réponse, dans une réalité juridico-littéraire qui ébranle la base de son autorité judicatrice : la critique littéraire. Pour échapper à la législation sur la presse et notamment à l'article 13 de la loi du 29 juillet 1881, elle tente de démontrer que la nature d'une revue participe du monde du livre et non de la presse. Cette ambiguité originelle, entre livre et journal, est accentuée par les pratiques syndicales des grands patrons de revues, -dont ceux de la Revue de Deux Mondes, Charles Buloz puis Ferdinand Brunetière, sont parmi les principaux animateurs - qui, en sens inverse, se rapprochent de celles des patrons de la presse quotidienne. À l'évidence de la distinction affichée dans le discours répond l'inévidence de la justice et des pratiques.
Type of Medium:
Online Resource
ISSN:
0048-8593
DOI:
10.3406/roman.2003.1201
Language:
French
Publisher:
PERSEE Program
Publication Date:
2003
detail.hit.zdb_id:
2375342-0
detail.hit.zdb_id:
7061-0
SSG:
7,30
SSG:
7,12
Permalink