In:
Outre-mers, PERSEE Program, Vol. 97, No. 368 ( 2010), p. 421-438
Abstract:
En 1962, un événement surprend les métropolitains : l'arrivée des rapatriés d'Algérie. Un corps étranger pénètre brusquement dans les villes et Lyon n'échappe pas au phénomène, suscitant l'élaboration d'un discours cohérent. Les quotidiens régionaux sont un lieu d'analyse privilégié de ce discours : ils représentent la collectivité dans la mesure où chaque citoyen y a ses repères, ses trajets de lectures. La place prise par les rapatriés dans ces journaux permet de mesurer leur degré d'intégration. Ils vont alors être présents dans la presse de deux manières. Tout d'abord, leur arrivée, en tant qu'événement, est un objet journalistique par la réaction immédiate qu'il suscite. Un certain nombre de groupes structurés - organisations, syndicats, associations, partis ou personnes politiques -, avec leur rhétorique et leurs codes, ont accès aux journaux pour diffuser des messages. Il ressort de cette polyphonie un unanimisme optimiste. Puis, une mise en page de la présence des rapatriés dans la collectivité suppose un journalisme de nature différent. Il convient alors, non de laisser la parole à différents groupes structurés, mais d'élaborer une image de la collectivité lyonnaise avec cette nouvelle présence des rapatriés. La ventilation des rapatriés dans les colonnes du journal représente et facilite l'intégration effective dans la ville de Lyon. Mais celle-ci repose in fine sur une affinité politique entre les élus et les nouveaux « patriotes ».
Type of Medium:
Online Resource
ISSN:
1631-0438
DOI:
10.3406/outre.2010.4513
Language:
French
Publisher:
PERSEE Program
Publication Date:
2010
SSG:
8
SSG:
6,31
SSG:
8,2
SSG:
6,23
Permalink