Notes: Les colorations au protargol ainsi que la microscopie électronique á transmission et á balayage permettent de distinguer quatre parties dans I'organisation de Spirochona gemmipara: la collerette formée d'une entonnoir et d'une volute abritant la ciliature, le pseudatrium, et le cytostome; le cou contenant le cytopharynx, le systéme excréteur. et I'appareil cytoproctal; le corps renfle par les noyaux et les vacuoles digestives: et le pseudostyle allonge assurant la fixation au substrat. En majeure partie, le spirochone est limité par une pellicule non ciliée et dépourvue de cils; la pellicule comprend la membrane cellulaire, un épiplasme épais percé de nombreux pores et des triplets de microtubules (MT) sous-pelliculaires. Principalement située dans I'entonnoir, la ciliature somatiquc du spirochone est répartie en deux ensembles inégaux, le champ gauche et le champ droit. Les cinéties sont séparées par des crétes contenant les MT post-ciliaires disposés en une couche verticale; les MT sous-cinétiens sont nombreux, arrangés parallélement á la base des cinétosomes; ceux-lá présentent également une lame dense et des MT transverses, et une fibre cinétodesmale discrete. Un important réseau de faisceaux fibrillaires est disposé orthogonalement par rapport aux cinéties. La base de I'entonnoir est déprimée en une petite cavitéévasée, le pseudatrium; celui-lá conduit à un cytostome ouvert en permanence. Dépourvu de némadesmes, le cytopharynx est un tube cylindrique formé par une dizaine de rideaux microtubulaires; prés du cytostome, chaque rideau porte en plus quelques MT radiaires assimilés aux lamelles Z des Nassulida. Le phagoplasme est riche en tubules complexes et en vésicules de taille moyenne à contenu contrasté. Le champ X, peu organisé, comprend 10–30 cinétosomes situés à gauche du cytostome; il ne correspond certainement pas á la ciliature périorale droite de Chilodochona. Si cette difference se retrouve chez d'autres Chonotriches, il sera nécessaire de séparer taxonomiquement les espéces possédant une ciliature périorale de celles qui en sont dépourvues.〈section xml:id="abs1-2"〉〈title type="main"〉ABSTRACTIn the organization of Spirochona gemmipara, four parts can be demonstrated by protargol staining and also by scanning and transmission electron microscopy: the collar, composed of a funnel and a volute, which shelters the cilia, the pseudatrium, and the cytostome: the neck, which contains the cytopharynx, the excretory system, and the cytoproctal apparatus; the body, enlarged by the nuclei and the digestive vacuoles; and the elongated pseudostyle, which ensures attachment to the substrate. Most of the surface of the spirochone is covered by the pellicula devoid of cilia and alveoli; the pellicula comprises the cell membrane, a thick epiplasm perforated with numerous pores and subpellicular triplets of microtubules (MT). The somatic ciliature of the spirochone is located principally in the funnel and is divided into two unequal parts, the left and right fields. The kineties are separated from one another by ridges, each containing one layer of postciliary MT: numerous subkinetal MT run in a parallel direction under the kinetics; moreover, the kinetosomes show a transverse dense spur and MT, and a modest kinetodesmal fiber. A conspicuous net of fibrillar bundles runs orthogonally to the kineties. The base of the funnel forms a small splayed depression, the pseudatrium; the latter leads to a permanently open cytostome. The cytopharynx is a cylindrical tube devoid of nematodesmata but containing ca. 10 microtubular curtains, each bearing also some radial MT resembling the Z lamellae of the Nassulida. The phagoplasm contains many complex tubules and numerous middle-sized vesicles with an electron-dense content. The X field, which is not well organized and comprises 10–30 kinetosomes, lies on the left of the cytostome; it certainly does not correspond to the right perioral ciliature of Chilodochona. If this disparity is found again in other chonotrichs, it will be necessary to separate taxonomically the species that possess a perioral ciliature from those that do not.

Notes: The holdfast apparatus fills the posterior half of the larva; it is comprised of cytoplasmic granules called heterosomes and of about twenty collecting canals which converge at a septate chamber, the rosette. The latter opens to the exterior by a secretory appendage called the podite. My hypothesis is that, when the larva attaches to a substrate, the heterosomal contents empty into the collecting canals and are mixed in the rosette. With the aid of the podite, this secretion is applied to the gill substrate where it forms the so-called style of the future adult. The holdfast apparatus of the adult Spirochona comprises two regions of different nature: the pseudostyle, which is the posterior part of the cell, and the style which is an extracellular secretion. The style looks like a truncated cone and adheres firmly to the substrate. The upper face of the style shows 16–18 stylonemes which are inserted in the crypts of the pseudostylar rosette. The latter corresponds to the larval rosette, and the crypts communicate with a chamber and numerous suprastylar acini, which represent the remnants of the larval collecting canals. Except for a few details, the holdfast apparatus appears to be similar among all the chonotrichs studied to date. This apparatus differs from that of the Suctoria and of the Peritricha. It has some analogies with the “mouth-rosette” complex of the Apostomatida. Finally, the presence of a podite in a chonotrich larva is new evidence supporting a closer systematic relationship between the Chonotrichida and the Dysteriidae.〈section xml:id="abs1-2"〉〈title type="main"〉RESUMEL'appareil de fixation occupe la moitié postérieure de la larve; il est composé de granules cytoplasmiques, les hétérosomes, et d'une vingtaine de canaux collecteurs convergeant vers une chambre septée appelée rosette. Celle-la communique avec l'extérieur par un appendice sécréteur, le podite. II est supposé que, lors de la phase d'attachement, le matériel contenu dans les hétérosomes se vide dans les canaux collecteurs et se mélange dans la rosette, puis, grâce au podite, est appliqué sur la branchie où il forme le pied ou style du futur adulte. L'appareil de fixation de l'adulte comprend donc deux parties de nature différentes: le pseudostyle, c'est-à-dire la région postérieure du corps cellulaire, et le style, une sécrétion extracellulaire. Celui-ci forme une masse tronconique intimement fixée au substrat. Sur sa face supérieure, le style porte 16–18 stylonèmes enserrés dans les cryptes de la rosette pseudostylaire. Celle-ci correspond à la rosette larvaire, et les cryptes communiquent avec une chambre et des acini suprastylaires, eux-mêmes vestiges des canaux collecteurs larvaires. A quelques détails près, il semble bien que l'appareil de fixation des Chonotriches actuellement étudiés soit construit sur le même type. Cet appareil de fixation est différent de celui des Suctoria et des Peritricha; il présente peut-être quelques similitudes avec le complexe “bouche-rosette” des Apostomatida. Enfin, la présence d'un podite chez une larve de Chonotriche est un argument nouveau en faveur du rapprochement Chonotrichida–Dysteriidae.

Notes: RESUME. Dans la région antérieure de Spirochona gemmipara, l'emploi combiné de la microscopie à contraste interférentiel (No-marski), des colorations au protargol et de la microscopie électronique à transmission révèle l'existence d'un appareil cytoproctal et d'un système excréteur (“contractile vacuole complex”), lesquels ont souvent été confondus entre eux ou avec le cytopharynx. L'appareil cytoproctal comprend un orifice externe situéà la base de la collerette, un canal cytoproctal long d'environ 20 μm limité par une pellicule alvéolaire, et le cytoprocte proprement dit. Le système excréteur est formé de 6 à 8 canaux sinueux pouvant mesurer jusquà 20 μm de long et s'ouvrant chacun par un pore situé sur la face interne de la collerette, parmi la ciliature. L'ostium, c'est-à-dire l'orifice profond de chaque canal, est en relation avec une vacuole dans laquelle aboutit un spongiome tubulaire bien développé. Bien que profondément enfoncés dans le cytoplasme, le cytoprocte et les ostia du spirochone ne semblent pas fondamentalement diffêrents des organites correspondants décrits chez Paramecium et chez Tetrahymena.