In:
Canadian Journal of Neurological Sciences / Journal Canadien des Sciences Neurologiques, Cambridge University Press (CUP)
Abstract:
Analyse systématique de la génétique et de la pathologie psychotique dans la démence fronto-temporale. Objectifs : Les patients atteints de démence fronto-temporale (DFT) présentent souvent une psychose, ce qui complique leur diagnostic et leur prise en charge. Cette étude a pour but d’examiner la relation entre la psychose et les mutations génétiques les plus courantes qui prédisposent à la DFT. Conception : Nous avons procédé à une analyse systématique en effectuant une recherche de littérature dont la limite était décembre 2022. Nous avons ensuite examiné 50 articles qui répondaient à nos critères d’inclusion. Enfin, nous avons extrait et résumé les données relatives à la fréquence des cas de psychose et aux caractéristiques des patients, et ce, pour chaque sous-type génétique et pathologique majeur de la DFT. Résultats : Parmi les patients atteints de DFT avec des mutations génétiques confirmées ou un diagnostic pathologique, la fréquence de psychose était de 24,2 %. Parmi les porteurs de mutations génétiques, les porteurs de la mutation du gène C9orf72 présentaient la fréquence de psychose la plus élevée (31,4 %) tandis que les porteurs des mutations génétiques GRN (15,0 %) et MAPT (9,2 %) présentaient des fréquences plus faibles. Les porteurs de la mutation génétique MAPT ont notamment développé une psychose à un âge plus précoce que les autres groupes génétiques. Les symptômes psychotiques les plus fréquents étaient les délires chez les porteurs de la mutation du gène C9orf72 et les hallucinations visuelles chez les porteurs de la mutation génétique GRN. Parmi les sous-types pathologiques, on a noté que 30 % des patients atteints d’une pathologie liée au gène FUS ont développé une psychose. Ce pourcentage était de 25,3 % chez des patients atteints d’une pathologie liée au gène TDP-43 et de 16,4 % chez des patients atteints d’une pathologie liée à la protéine tau. Dans le groupe TDP-43, une pathologie de sous-type B était le sous-type le plus souvent associé à une psychose. Conclusion : Notre étude systématique suggère donc une fréquence élevée de cas de psychose dans des sous-groupes spécifiques de patients atteints de DFT. D’autres études demeurent aussi nécessaires pour comprendre les fondements structurels et biologiques de la psychose dans la DFT.
Type of Medium:
Online Resource
ISSN:
0317-1671
,
2057-0155
DOI:
10.1017/cjn.2023.248
Language:
English
Publisher:
Cambridge University Press (CUP)
Publication Date:
2023
detail.hit.zdb_id:
2577275-2
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