In:
Canadian Journal of Neurological Sciences / Journal Canadien des Sciences Neurologiques, Cambridge University Press (CUP), Vol. 51, No. 1 ( 2024-01), p. 98-103
Abstract:
Les facteurs prédictifs du recours à la ventilation mécanique prolongée dans le cas du syndrome de Guillain-Barré. Contexte : Jusqu’à 30 % des patients atteints du syndrome de Guillain-Barré (SGB) ont besoin de ventilation mécanique tandis que 5 % d’entre eux finissent par décéder en raison de complications aiguës liées à ce dispositif. Il existe aussi un groupe considérable de patients qui auront besoin de ventilation mécanique prolongée (VMP) ( 〉 14 jours) et qui devraient être considérés pour une trachéotomie précoce. L’objectif de cette étude est donc d’identifier les facteurs de risque du recours à la VMP. Méthodes : Nous avons analysé prospectivement des patients ayant reçu un diagnostic de SGB avec ou sans recours à la VMP. Nous avons pris en compte leurs caractéristiques cliniques et électro-physiologiques et ainsi analysé les facteurs associés à ce recours. Résultats : Au total, ce sont 303 patients qui ont été inclus dans notre étude ; de ce nombre, 29 % d’entre eux ont eu besoin de la ventilation mécanique. En comparant entre eux nos groupes de patients, nous avons trouvé que ceux ayant recouru à la ventilation obligatoire intermittente (VOI) prolongée donnaient à voir des scores moins élevés à l’échelle du Modified Medical Research Council (19,5 ± 16,2 contre 27,4 ± 17,5 ; p = 0,03), une fréquence plus élevée de dysautonomie (42,3 % contre 19,4 % ; p = 0,037), des amplitudes plus basses du potentiel d’action musculaire composé (PAMC ou compound muscle action potential ) de la partie distale du nerf médian [0,37 (EI 0,07 – 2,25) contre 3,9 (EI 1,2 - 6,4), p = 〈 0,001] et du nerf ulnaire [0,37 (EI 0,0 – 3,72) contre 1,5 (EI 0,3 – 6,6), p = 〈 0,001] et finalement une fréquence plus élevée de dommages axonaux sévères dans ces nerfs (PAMC de la partie distale ≤ 1,0 mV). Grâce à la régression logistique binaire, on a pu noter que la dégénérescence axonale sévère du nerf médian constitue un facteur de risque indépendant du recours à la VOI prolongée [RC : 4,9 (IC 95 % 1,1-21,5), p = 0,03 ; surface sous la courbe : 0,774 (IC 95 % 0,66 - 0,88), p = 〈 0,001]. Conclusions : En somme, une atteinte grave du nerf médian représente un facteur de risque indépendant du recours à la VMP.
Type of Medium:
Online Resource
ISSN:
0317-1671
,
2057-0155
Language:
English
Publisher:
Cambridge University Press (CUP)
Publication Date:
2024
detail.hit.zdb_id:
2577275-2
Permalink