In:
Canadian Journal of Neurological Sciences / Journal Canadien des Sciences Neurologiques, Cambridge University Press (CUP), Vol. 44, No. 4 ( 2017-07), p. 350-357
Abstract:
Contexte: La prestation de soins intensifs neurologiques (SIN) spécialisés s’effectue habituellement dans diverses unités et est associée à une évolution favorable de l’état des patients. Cela dit, les difficultés logistiques propres à chaque établissement constituent autant d’obstacles à la mise sur pied d’unités de SIN. Nous avons par conséquent créé, au sein d’un service de soins intensifs formé de médecins et de chirurgiens, un service-conseil et mis en œuvre un programme de monitorage multimodal. Notre objectif était d’évaluer l’impact de ce service-conseil quant à l’évolution de patients victimes de sévères traumatismes crâniens. Méthodes: Nous avons mené, dans un seul centre hospitalier, une étude quasi expérimentale non-contrôlée divisant ces patients (score à l’échelle de Glasgow ≤ 8) en deux groupes : les patients n’ayant pas reçu de SIN et ceux en ayant bénéficié. Le programme incluait une série de consultations avec des médecins spécialisés en SIN ( neurointensivists ) et des neurochirurgiens ainsi qu’un monitorage multimodal. Diverses données (de nature démographique et neurophysiologique mais se rapportant aussi à la gravité des blessures et aux types d’interventions thérapeutiques) ont alors été collectées. Au bout de 6 mois, le score à l’échelle de Glasgow fut le principal indicateur d’évolution. La technique de régression logistique ordinale à variables multiples fut utilisée pour modéliser le lien existant entre la mise en œuvre dudit programme et les scores à l’échelle de Glasgow. Résultats: Un groupe formé de 113 patients a été retenu ; de ce nombre, 76 n’avaient bénéficié d’aucun SIN. L’âge moyen de tous les patients était de 39 ans (écart type [ÉT], 2). Notons que 87 d’entre eux (77%) étaient des hommes. Au moment de leur admission, leur score médian à l’échelle de Glasgow était de 3 (rapport interquartile, 1-4). Si l’on compare les patients ayant bénéficié de SIN à ceux n’en ayant pas reçu, on remarque que la pression artérielle moyenne des premiers était quotidiennement plus élevée (95 mmHg [ÉT, 10] ) que celle des derniers (88 mmHg [ÉT, 10], p 〈 0,001). De plus, la température moyenne centrale des patients ayant bénéficié de SIN s’est avérée plus basse (36,6 °C [ÉT, 0,90]) que celle des autres patients (37,2°C [ÉT, 1,0] , p = 0,001). À l’aide d’une régression à variables multiples, il a été démontré que le programme de SIN était associé à une probabilité 2,5 plus élevée (risque relatif approché : 2,5; IC 95%, 1,1-5,3 ; p = 0,022) d’obtenir un meilleur score à l’échelle de Glasgow. Conclusions: Au bout de 6 mois, la mise en œuvre d’un programme de SIN a été associée, chez des patients victimes de sévères traumatismes crâniens, une amélioration de leur score à l’échelle de Glasgow.
Type of Medium:
Online Resource
ISSN:
0317-1671
,
2057-0155
Language:
English
Publisher:
Cambridge University Press (CUP)
Publication Date:
2017
detail.hit.zdb_id:
197622-9
detail.hit.zdb_id:
2577275-2
Permalink