In:
Économie rurale, PERSEE Program, Vol. 113, No. 1 ( 1976), p. 3-14
Abstract:
L'inflation ne cesse de préoccuper les économistes et les hommes politiques, plus particulièrement ces dernières années. Diverses théories ont tenté de l 'expliquer, elles ont été inspirées par les grands courants de pensée qui traversent la science économique depuis plus d'un siècle. On a souvent conçu l'inflation comme l'un des éléments du processus d'équilibrage de l'économie ; l'excès de l'offre de monnaie, ou les pressions exercées par les coûts salariaux à proximité du plein-emploi, ont été tour à tour invoqués. Les uns ont donc accusé l'interventionnisme de l'Etat dans le domaine monétaire, les autres l'insuffisance de cette intervention dans le contrôle des salaires, ou plus généralement des revenus et des prix. La persistance, depuis plusieurs années, de la coexistence de taux de chômage et de taux d'inflation élevés a nécessité une révision de ces théories qui n'a pas apporté d'éléments décisifs de crédibilité. D'autres ont alors essayé de donner des vues plus globales du problème, en montrant que les structures de nos économies contemporaines sont favorables au développement de tensions inflationnistes durables, ou en posant l'inflation comme un problème à la fois économique et social, résultant de relations structurelles nouvelles entre les groupes économiques et sociaux. Sans trancher ce débat théorique, les auteurs mettent l'accent sur deux faits : l'inflation a des effets importants sur les relations économiques et sociales, dont l'aspect négatif pour les personnes est prépondérant ; mais aussi, la volonté des gouvernants de résoudre ce problème ne peut passer que par des politiques crédibles, par lesquelles le retour à la stabilité des prix ne peut en aucun cas s'opérer sans coûts économiques et sociaux.
Type of Medium:
Online Resource
ISSN:
0013-0559
DOI:
10.3406/ecoru.1976.2416
Language:
French
Publisher:
PERSEE Program
Publication Date:
1976
detail.hit.zdb_id:
2550301-7
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