In:
Arabic Sciences and Philosophy, Cambridge University Press (CUP), Vol. 9, No. 1 ( 1999-03), p. 47-88
Abstract:
Parmi les spécialistes de la transmission gréco-arabe des ouvrages néoplatoniciens, on a beaucoup discuté à propos du rôle qu’il faut reconnaître à Porphyre, l’éditeur des traités de Plotin, dans la formation du corpus plotinien arabe. Une indication dans ce corpus semble en effet suggérer que Porphyre aurait été l’auteur d’un “commentaire” de la dite Théologie d’Aristote , à savoir, des extraits des Ennéades IV à VI. Certaines différences doctrinales importantes qui séparent les textes plotiniens transmis en arabe de leur original grec ont été par conséquent mises sur le compte de Porphyre. Cet article met à I’épreuve cette hypothèse sur un point de doctrine où Porphyre se détache de Plotin, c’est-à-dire la position respective de l’Intellect démiurgique et de l’Âme cosmique. Les sources doxographiques anciennes nous informent que Porphyre, croyant suivre Plotin, s’en détacha en fait en faisant coïncider ces deux principes, que Plotin garda pourtant distincts. En effet, il y a des passages dans les Ennéades qui prêtent à équivoque, puisqueles fonctions de l’Intellect en tant que démiurge du cosmos visible ne sont pas clairement séparables de celles de l’Âme universelle. Et pourtant la paraphrase arabe de ces passages ne contient pas la moindre trace de la position caracteristique de Porphyre: la paraphrase arabe ne confond jamais l’Intellect démiurgique et 1’Âme universelle, comme le fait Porphyre. L’hypothése d’une influence des doctrines spécifiquement porphyriennes sur la paraphrase arabe des traités plotiniens se heurte par là à une difficulté sérieuse, du moins sur ce point spécifique.
Type of Medium:
Online Resource
ISSN:
0957-4239
,
1474-0524
DOI:
10.1017/S0957423900002605
Language:
English
Publisher:
Cambridge University Press (CUP)
Publication Date:
1999
detail.hit.zdb_id:
2045645-1
SSG:
11
SSG:
19,2
SSG:
6,23
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